• hello !!

     

    Si vous vous demandez ce que je deviens, je vous répond "j'écris !". Pour vous le prouvez je vous invite à venir lire les deux premiers chapitre de mon nouveau roman sur Wattpad.

    Je vous mets le lien https://www.wattpad.com/166159685-secrets-mensonges-et-petits-tracas-chapitre-1-mai

    N'hésitez pas à laisser un commentaire, à me donner votre avis ou à partager !

    A bientot


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  • Hello ! un petit texte en passant parce que ça fait (trop) longtemps que je délaisse le blog (désolée)

     

                   Ce n’est même pas un cagibi… c’est pire, c’est un placard. Mon bureau tient à peine dans la pièce et je suis obligée de me plaquer contre le mur pour rejoindre ma chaise. Un, deux trois pas en largeur, cinq en long, pas de fenêtre. La lumière blafarde du néon éclaire mon ordinateur où se reflète l’écran noir. Pas de collègues autour de moi, je suis seule alors qu’il y a encore quelques jours j’évoluais au milieu de l’open-space.

    Qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour mériter cela ? Ah oui, je sais, un client s’est plaint de moi auprès de ma chef. Sois disant que je leur aurais fait rater une affaire importante à cause de mon incompétence. La vérité c’est que j’ai respecté à la lettre leur consigne mais il faut que quelqu’un paie et c’est tombé sur moi. Ma chef n’attendait que ce prétexte pour m’éloigner du bureau. La raison officiel c’est qu’un nouveau salarié arrive aujourd’hui, plus jeune, plus performant, et il faut faire de la place.

    On m’a dit qu’on allait m’apporter un nouveau dossier à étudier, mais depuis deux heures j’attends. J’ai fait un peu d’internet, répondu à quelques mails mais c’est long sept heures quand on n’a rien à faire.

    La solitude me pèse. Le brouhaha de mes collègues, le téléphone, tout cela me manque. Je soupire et regarde ma montre encore une fois. A peine une minute s’est écoulée…

    Soudain, une tête passe la porte  :

    - Salut ! avec les filles on va boire le café, tu viens avec nous ?

    J’en pleurais presque. Enfin, on pense à moi. Autour de la machine à café, la vie reprend son court, je rigole, je parle comme si tout allait bien. J’ai l’impression de faire à nouveau partie de l’entreprise, de ne plus être à l’écart. Mais quand j’entends les pas de mes collègues s’éloigner dans le couloir et que je regagne mon bureau, le découragement s’abat à nouveau sur moi.

    Qu’est-ce que je vais faire ? Une chose est sure, je ne vais pas pouvoir continuer longtemps comme cela. La démission ? Je ne peux pas, j’ai besoin de ce travail. Ma famille a besoin de cet argent et j’aurai du mal à retrouver les mêmes conditions ailleurs. Mais rester là, à ne rien faire, me déprime.

    Ma situation me fait penser à ces gens qui se suicident à cause de leur travail. En ce moment, je les comprends. J’ai l’impression d’être une moins que rien, de ne plus faire partie de l’entreprise, d’être rejeté pour ce que je suis. Venir tous les matins et savoir que la direction me méprise, pourrait aussi me pousser à commettre le pire.

    Seulement, je pense à ma famille, à mes enfants… non, je ne peux pas leur faire ça… peut –être que si j’attends suffisamment, je pourrais regagner l’open-space. J’ai conscience de réfléchir comme une enfant qui aurait été puni par sa mère.

    Je dois être réaliste, je n’arriverai jamais à retourner dans les bonnes grâces de ma chef surtout si je reste dans ce placard. La situation me parait complètement bloquée…Alors que faire ? Je suis une femme d’action, je n’aime pas restée à rien faire…

    Soudain, j’entends mon portable sonner dans la poche de mon sac à main. Interrompue dans mes sombres pensées je l’attrape sans regarder mon écran et décroche 

    - Allo ? je fais

    - Allo, c’est moi.

    Je reconnais Patrice, mon mari, qui semble bien excité au bout du fil. Soudain mon cœur fait des bonds dans ma poitrine. Il ne m’appelle jamais d’habitude, il y a peut-être un problème avec les enfants ?

    - Ça va ? je demande anxieuse.

    - Oui, j’ai une bonne nouvelle. Tu es assise ?

    - Oui.

    - Tu te souviens du ticket de loto que tu as acheté la semaine dernière ?

                  Je m’en souviens même très bien. Je suis sortie un mardi soir, sous la pluie pour aller valider ce maudit ticket parce que mon mari avait été pris de la lubie soudaine de jouer. J’ai coché des numéros au hasard sur la grille parce que je ne savais pas quoi mettre sous le regard pressé du buraliste qui devait fermer. En repartant pour la maison, je  me suis dit que j’avais perdu mon temps.  

            - Oui,  je réponds, je m'en souviens.        

            - Il est gagnant !

              Je lève les yeux au plafond. Génial ! Mon mari m’appelle parce qu’on a gagné deux euros au loto.

              - Génial, je lui dis, on a gagné combien ? deux euros ?

              - Non, la cagnotte, le million.

              - Quoi ?

               - Un million, on a gagné un million. J’ai été vérifié le ticket et le buraliste est formel, nous sommes les gagnants !

                   Soudain, au fond de mon placard, je me mets à rire. Mon horizon devient plus clair, la vie me fait un signe. Alors que je pensais que tout était fini, le destin est venu frapper à ma porte d’une façon assez inattendue.  

                 - Attends-moi, je réponds à mon mari, je rentre tout de suite.

                  - Et ton travail ?

                  - Je n’ai plus de travail. Je viens de démissionner.

     

     


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    Les Pelerins d'Yssel - Linden OliverAmi(e)s bloggeurs, aujourd’hui je vous propose un article un peu particulier car je vais vous présenter un livre pour lequel j’ai eu un vrai coup de cœur : « Les Pélerins d’Yssel », le premier roman de Linden Oliver, une écrivain Lyonnaise.

    Ce roman de fantasy médiévale commence alors que le royaume est en déclin, le roi se meurt et son fils essaye tant bien que mal de maintenir la paix tout en forgeant de nouvelles alliances. On y suit les aventures d’Elvire (jeune princesse qui se cherche), de Moeva (une guerrière déchue de ses fonctions qui doit refaire sa vie), de Saerra (jeune mi elfe aux pouvoirs naissants promise à un mariage sans amour pour échapper à la violence des hommes) et d’un monde à la dérive qui voit ressurgir d’anciennes prophéties.

    Nous y découvrons un monde complet, avec une histoire riche et construite et de très nombreux personnages. Mais pas de panique, nous ne sommes pas noyés sous les lieus, héros, protagonistes car ils sont introduits peu à peu, avec des chapitres dédiés afin de les connaitre et d'appréhender leur histoire ou leur manière d'être. 

    Et c'est parti pour découvrir un monde avec des personnages marquants et des lieux emprunts de mystères. Peu à peu l'histoire se dévoile, les personnages s'affirment et c'est avec plaisir que l'on découvre leurs aventures.

    Et pas besoin de lire 200 pages pour entrer dans le vif du sujet, dès le début nous sommes pris dans l'action, les dialogues et même de la réflexion sur la nature des hommes, de quoi plaire à tout le monde.

    Le roman est écrit avec une plume adulte, qui traite de sujets adultes, de problèmes humains, c'est réaliste sans tomber dans l'excès.

     Si vous aimez les grandes chevauchées et les destins contrariés, alors « Les pèlerin d’Yssel » est fait pour vous. A la fois fresque médiévale et roman d’aventure, ce livre vous entrainera dans son monde imaginaire.

    Personnellement, je trouve que ce roman peut être  autant apprécié par une femme que par un homme contrairement à certains livres du genre connotés très masculin.  J'ai beaucoup apprécié le coté réaliste, nous suivons les aventures de personnages irrémédiablement humains, avec leurs forces et leurs faiblesses, et c'est ce qui fait le charme du livre.

    Au niveau des influences, je le situerais à mi-chemin entre la "Compagnie noire" de Glen Cook pour le coté noir et réaliste, et la "Roue du temps" de Robert Jordan pour le monde riche, complet avec une intrigue qui se construit peu à peu.

    J'ai aussi beaucoup apprécié les petits indices laissés ici et là par l'auteur, qui donnent des indications (parfois de manière anodine) sur le devenir de telle ou telle personne, sans bien sûr en dire trop, ce qui nous donne une raison de plus le dévorer le récit.

     

    A lire absolument !

     


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    Finalement, malgré l’absence d’Ethan, j’ai passé une bonne soirée. Sabrina est venue tout de suite après mon appel et nous avons beaucoup ri, parlé et mangé. C’est toujours une joie de passer un moment avec elle. C’est une personne gentille, joviale, qui a souvent pleins d’histoire à raconter. Il faut dire que son métier d’institutrice lui permet de côtoyer pleins de personnes diverses. C’est aussi une vraie amie qui sait écouter, comprendre et rassurer parfois.

    Nous nous connaissons depuis cinq ans maintenant et c’est comme si nous étions amies depuis toujours. Elle est vraiment jolie mais malgré un certain nombre de prétendants qui lui tournent autour, mon amie est une éternelle célibataire. Cependant, elle a bon espoir de rencontrer l’amour un jour, alors en attendant, elle s’entretient à coup de footing et de salle de musculation.

    Forcément, quand Sabrina m’a rejointe, je n’avais pas le moral. J’ai pu lui exprimer mes doutes sur mon mariage, lui parler de l’enterrement de ma grand-mère et la réaction de ma mère.

    Elle est partie tôt au petit matin et je me suis couchée seule car Ethan n’était toujours pas rentré.

    C’est donc un peu inquiète que je tends ma main à coté de moi, ce matin là. Je sens mon mari qui dort paisiblement je tout de suite je suis rassurée. Même si je suis fâchée contre lui, je suis heureuse de le savoir à mes cotés.

    Je regarde le réveil qui affiche sept heures. Je sais que je ne vais pas parvenir à me rendormir : je suis comme ça, une fois les deux yeux ouverts, j’ai du mal à rester allonger sans rien faire. Pour moi, c’est une perte de temps. Je décide donc de me lever sans faire de bruits.

    J’ouvre les volets dans le salon et laisse entrer le soleil d’automne dans notre appartement. Je prends quelques instants pour regarder les voitures et la rue en contrebas. Je regarde les arbres aux feuilles jaunies, les passants qui se pressent, le manteau plaqué sur leur corps par le vent. Je me sens un peu hors du temps, comme si je n’appartenais pas à ce monde dans mon appartement bien chaud.

    Je m’installe sur l’un des tabourets de la cuisine, allume la bouilloire et attend qu’elle finisse de chauffer l’eau pour le thé.

    Je repense à mon frère Jérémie et je me dis que je dois l’appeler. Nous ne nous sommes pas revu depuis l’enterrement de Mamie Jeanne ou nous n’avons pas eu le temps de parler.

    Soudain, une douce mélodie me sort de mes pensées. Je la reconnais tout de suite : c’est mon portable qui me signal que j’ai reçu un message texte. Je pars donc à la recherche de mon téléphone. Je ne sais pas comment ça se passe chez les autres mais moi, j’ai un portable très joueur. Son jeu préféré c’est le cache-cache qu’il pratique tout le temps, à n’importe quelles heures de la journée et avec beaucoup d’imagination. Il m’est arrivée ainsi de le retrouver dans le placard des toilettes, sous une pile de linge propre ou encore dans le frigo.

    Je pars donc à la recherche de mon téléphone avec ma tasse de thé pleine à la main. Je regarde sur la table basse mais il n’y est pas. Je regarde dans le vide poche de l’entrée mais aucune trace de lui non plus. Enfin, j’ai l’idée d’aller fouiller dans mon sac à main et je fini par le trouver coincé entre mon portefeuille et mon chéquier.

    Je constate que j’ai trois messages : deux SMS et un message sur mon répondeur d’un numéro qui m’est inconnu. Je commence par les messages textes. Le plus récent date de ce matin et est de Sabrina qui me remercie pour la soirée d’hier. Elle me propose de se retrouver pour aller courir après tout ce que nous avons mangé et bu hier, il nous faudra bien deux heures de footing pour tout éliminer. C’est un jeu entre nous : elle me propose de faire du sport avec elle et je lui réponds que je voudrais bien mais que mon docteur me l’a interdit sous peine d’appeler la brigade du sport. Dans les faits, je suis allergique au sport d’une manière générale mais je pense que Sabrina a l’espoir de me faire changer d’avis un jour. Elle peut toujours espérer !

    Je fais ma réponse d’usage et passe au second message texte. C’est Ethan qui me prévenait hier soir qu’il s’apprêtait à rentrer.

    Enfin, c’est au tour du message vocal. Je me demande qui a pu m’appeler hier à seize heures et surtout pourquoi. Je ne reconnais pas la voix sur mon répondeur mais j’écoute le message en entier :

    « Bonjour Madame Davis, je suis Maître Baisson du cabinet de notaire Baisson et associés. Je vous appelle car je m’occupe de la succession de votre grand-mère Jeanne Durand et j’aurai un document à vous remettre. Est-ce que nous pourrions convenir d’un rendez vous ? Je vous souhaite un bon week end et espère avoir rapidement de vos nouvelles. »

    Je suis tellement surprise que je n’entends pas mon mari qui arrive derrière moi.

    - Qui est ce ? me demande t il.

    Je sursaute et renverse la moitié de mon thé sur le parquet de l’entrée. Ethan est beau torse nu dans son caleçon blanc au milieu du couloir. Il a les yeux encore tout ensommeillés et une partie de ses cheveux sont dressés en bataille sur sa tête. Je me laisserai presque attendrir si je ne lui en voulais pas pour hier soir.

    - C’est un notaire, je réponds encore sous le choc, visiblement, ma grand-mère m’a laissé quelque chose en héritage et je dois passer le récupérer chez eux.

    - C’est quoi à ton avis ?

    - Aucune idée.

    - Tu es peut être riche, alors, me dit il pour rire.

    Mais moi, ça ne m’amuse pas du tout surtout après son absence d’hier soir. Je réponds froidement :

    - Peut être que comme ça tu n’aurais plus besoin de travailler et que tu pourrais enfin rentrer tôt comme tu me l’as promis !

    Ethan soupire et reprends :

    - Je vois que tu m’en veux pour hier.

    - Ethan ! On ne se voit plus, on se croise à peine. Je sais que ce travail représente beaucoup pour toi mais si ça doit être au détriment de nous deux…

    Je n’ai pas le courage de continuer ma phrase. Ethan s’approche de moi et me prends dans ses bras en ajoutant :

    - Je sais que je t’ai promis de rentrer plus tôt. Je suis désolé, je ne pensais pas que ça t’affecterait autant.

    - Bien sûr que ça m’affecte ! Qu’est ce que tu crois ? Tu es mon mari ! J’ai besoin de te voir et que l’on passe du temps ensemble. Et puis, si on ne se voit jamais qu’est ce que tu fais de nos projets ?

    Ethan se détache de moi et va prendre une tasse dans le placard.

    - Je sais que tu voudrais avoir un enfant et moi aussi je le veux mais ce n’est pas le bon moment.

    - Ce n’est jamais le bon moment avec toi ! Ethan, j’ai trente ans ! On ne pourra pas repousser indéfiniment, je m’écrie.

    - Je sais ! Ecoute, on ne pourrait pas en parler une autre fois. Là, je voudrais juste prendre le petit déjeuner avec ma femme sans dispute, sans reproche. Est-ce que tu crois que ça serait possible ?

    Devant son sourire charmeur, je craque et rend les armes. Sentant ma colère faiblir, il me prend dans ses bras et je me blottis contre lui. Il a peut être gagné une bataille mais il est loin d’avoir gagné la guerre. Je ne compte pas laisser cette discussion en suspend. J’ai besoin de savoir ce qu’il pense, ou nous en sommes et ce que l’avenir nous réserve. Je compte bien avoir mes réponses.

     


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                                       Je quitte le travail tôt ce vendredi-là car j’ai décidé de cuisiner et j’ai dû passer à la superette du coin pour faire quelques achats avant de me mettre devant les fourneaux.

               Avec mon mari, nous nous croisons plus que nous nous voyons. Je suis assistante juridique dans une entreprise. J’ai des horaires fixes et je peux plus facilement m’éclipser le soir venu. Ethan, lui, est avocat pour un cabinet. Il s’occupe des litiges au sein des entreprises essentiellement et il a surtout des horaires à rallongent. Ca lui arrive souvent de partir tôt le matin et de rentrer trop tard dans le nuit pour qu’on puisse passer du temps ensemble.

                Je sais que son travail compte beaucoup pour lui mais j’aimerai parfois qu’il ne m’oublie pas. En tout cas, ce soir, je suis heureuse. Mon mari m’a promis de rentrer tôt et j’ai donc décidé de préparer un petit dîner romantique rien que pour nous deux. Je vais débrancher le téléphone fixe, cacher nos portables et à nous la soirée.

    Le moins que l’on puisse dire, c’est que la cuisine n’est pas mon fort. Je suis plus du genre à sortir une boite de conserve de mon placard et a en mettre son contenu au micro-onde plutôt que de couper, hacher, émincer pendant des heures. Je suis incontestablement femme active toujours débordée. Cependant, ce soir, c’est la femme d’intérieur que je vais faire s’exprimer en mitonnant des pâtes à la carbonara avec une salade. Ce n’est pas un menu digne d’un grand restaurant mais je vais nous faire une jolie table avec nappe blanche et bougies. Je veux recréer une ambiance chaleureuse comme lors de notre premier tête à tête il y a six ans, déjà.

    Avec Ethan, nous nous sommes rencontrés en faculté de droit. Nous avions des cours en commun notamment des Travaux Dirigés qui permettent de travailler sur des thèmes en petit groupe. Un jour, hasard de la vie, nous avons dû faire équipe pour un devoir. J’avoue qu’au début, je ne le voyais que comme un simple étudiant, mais petit à petit, nous avons appris à nous connaître et une belle amitié est née.

    C’est quand il m’a invitée au restaurant pour fêter la fin du semestre que je me suis rendue compte qu’il était plus qu’un ami pour moi. Le petit restaurant italien qu’il avait choisi ne manquait pas de charme et nous avions vraiment passé un bon moment ensemble. A la fin de la soirée, j’étais conquise.

    La suite est assez classique : emménagement au bout de deux ans, puis mariage.

    Cependant depuis quelques temps, le tableau est nettement moins idyllique. En effet, depuis trois mois, Ethan a intégré un nouveau cabinet d’avocat. Cet emploi représente beaucoup pour lui car il a toujours voulu travailler pour eux. De plus, il sait qu’il a la possibilité d’évoluer dans ce cabinet, s’il fait ses preuves. Sauf que… Ethan passe de plus en plus de temps dans son bureau et de moins à en moins avec moi, ce qui crée des tensions entre nous. Nous nous voyons presque plus et j’ai l’impression de passer mon temps à l’attendre et quand il est avec moi, je sens bien qu’il a l’esprit ailleurs.

    Après plusieurs weekend en amoureux annulés pour cause de dossiers urgents à traiter, après plusieurs disputes et quelques larmes, j’ai décidé d’enterrer (provisoirement) la hache de guerre en nous préparant un bon dîner.

    J’ai choisi ce soir parce qu’Ethan m’a promis de faire des efforts et de rentrer plus tôt au moins une fois par semaine : le vendredi.

    C’est donc contente que je rentre chez nous avec mes courses. Je me réjoui déjà à l’idée de nous retrouver tous les deux autour d’un verre de vin, bavardant de tout et de rien comme au bon vieux temps.

    Quand je passe la porte de l’appartement, je soupire d’aise. J’aime cet endroit. Quand nous l’avons visité avec mon mari, nous avons eu un véritable coup de cœur pour ses murs blancs, ses hauts plafonds et ses pièces à la fois lumineuses et spacieuses.

    Je passe dans la cuisine ouverte sur le salon et me lave les mains. Je sors ma planche à découper pour m’occuper des oignons. Peut-être vais-je me découvrir une nouvelle passion pour la cuisine ?

    Je sors une poêle, la tapisse d’huile d’olive avant de jeter mes oignons dedans. Soudain, alors qu’une bonne odeur commence à se répandre dans l’appartement, mon téléphone sonne. Me demandant qui peut bien m’appeler à cette heure là, je décroche.

    - Allo ? dis je.

    - Allo ? C’est Ethan. Ca va ?

    - Oui. Et toi ?

    - Ca va bien… Ecoute, c’est la folie ici, on vient d’avoir un nouveau dossier de litige pour une grande entreprise et il va falloir que j’avance dessus. Je ne vais donc pas pouvoir rentrer tôt comme je te l’ai promis.

    - Mais…

    - Je sais, j’avais dis que je ferai un effort pour le vendredi mais c’est exceptionnel, je te le promet. Je suis désolé. Je préfèrerai passer du temps avec toi plutôt qu’être coincé ici. Je te promets de me rattraper. Tu n’avais rien prévu pour ce soir de toute façon ?

    Je regarde mes oignons en train de caraméliser dans la poêle et répond d’une voix ferme :

    - Non.

    - Ecoute, je dois te laisser. A plus tard.

    J’ai à peine le temps de lui répondre qu’il a déjà raccroché.

    Je suis très déçue, mais je suis surtout très en colère contre Ethan. Une fois de plus, son travail est passé avant moi et cela commence sérieusement à me taper sur les nerfs. Je me sens tellement fâchée que je sais qu’il va être difficile pour moi de rester seule à l’appartement. J’ai besoin de faire autre chose qu’attendre que mon mari rentre du travail comme le faisait les épouses du dix neuvièmes siècles. Je suis une femme moderne après tout.

    Ethan ne veut pas passer du temps avec moi ? Tant pis pour lui, je suis sure que ma meilleure amie, Sabrina, se fera une joie de manger avec moi.

     


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